Six ans de galère pour trouver un éditeur

Juillet 2007, décision de prendre un congé sabbatique de six mois afin de rédiger une réplique au Livre noir de la psychanalyse. Deux mois furent nécessaires pour la préparation et quatre pour la rédaction d’un manuscrit de 600 000 signes et espaces. Protection SGDL au mois de juin 2008. Après une vaine recherche de correcteurs, j’ai décidé de proposer le manuscrit aux éditeurs.La méthode consistait à commencer par les plus grandes maisons, avant de terminer par la publication sur un blog.

Décembre 2008Envoi par la poste en colis recommandé avec accusé de réception. Réponses ne dépassant pas les 3 mois : Négatives, argumentées : Albin Michel, Le Seuil.Négatives par lettre type : Grasset, Gallimard, R. Laffont, Fayard, Flammarion, Minuit, La Découverte, La Différence, Imago, Ères.Pas de réponse : Michalon, Autrement.Retour du manuscrit au frais de l’éditeur : Albin Michel, Le Seuil, Grasset.

Juin 2009Changement du titre et quelques futilités, puis renvoi aux mêmes éditeurs. Ce fut un fiasco : seulement cinq réponses, négatives, bien sûr !

Novembre 2012Retour au titre original, changement de l’esprit du manuscrit et allègement (435 000 pour 600 000 signes et espaces).Privilégier le courriel (gain de temps et d’argent). Réponses négatives argumentées : 3.Réponses négatives : 10. Réponses positives (CA abusif) : 4.Pas de réponses : 8.

Mars 2013Envois par courriel. Réponses négatives argumentées: 14.Réponses négatives: 18. Réponses positives (CA abusif) : 3.Pas de réponses : 68.

Mai 2013Envoi par la poste en colis recommandé avec accusé de réception. Négatives, argumentées : Actes Sud, Atelier, Kyklos.Réponses négatives : Belfond, Denoël, Harmattan, Michalon, Phébus, Plon, Stock. Pas de réponses : Calmann-Lévy, Caractères, Table Ronde.Retour à l’envoyeur : Alma.

2 Février 2014J’envoie deux mails de la dernière chance à Édilivre et à Mon Petit Éditeur (qui est en fait une collection de Publibook).J’ai opté pour Édilivre.

J’ai persévéré grâce aux encouragements de certains éditeurs, parmi eux deux des quatre plus grandes maisons d’édition françaises. Pour l’une, le manuscrit ne pouvait être publié, « malgré ses qualités et son sérieux », car cette maison avait déjà édité une réplique au Livre noir ;Pour l’autre, il ne correspondait pas à leur collection de psychologie destinée au grand public (ils m’ont alors fourni le nom d’un autre éditeur).

Quant aux insuffisances, elles sont nombreuses : auteur à l’automne de sa vie, non formé, dépourvu de milieu favorable aux lettres, résidant à l’étranger (promotion de l’ouvrage impossible) ; sujet polémique pour un faible publique spécialisé…

Certes, j’ai signé le contrat et j’en suis à ma seconde correction avant l’approbation du BAT (bon à tirer), mais tant que le livre n’est pas publié, je me considère au point de départ. J’ai hâte de « liquider » ce projet pour éventuellement passer à autre chose.